lunedì 28 gennaio 2019

 


Les murs aragonais

Ordonnés sous le règne de Ferdinand le Catholique, il furent construits entre 1496 et 1508 sur un projet de l'ingénieur militaire Baldiri Meteli. Ils sont protégés par quatre grandes tours semi-cylindriques (barbacani) qui abritent à l’intérieur plusieurs emplacements pour l'artillerie (canonnières) répartis sur trois niveaux. Deux autres tours, à plan circulaire, défendaient l’élégant portail d’entrée, surmonté des armoiries en marbre de Ferdinand le Catholique sculptées en 1503 par Bartolomeo Berrettaro. Au-dessus de ces armoiries, une sorte de peigne en pierre (beccatelli) pouvait bloquer l’ennemi, qui aurait tenté de forcer la porte, en faisant tomber des pierres ou de chauds liquides.

La première tour semi-cylindrique qui fait face au sud (barbacane di menzu journu), fut construite entre janvier 1496 et avril 1497 . En septembre 1499, une tour était encore en construction à côté du portail d'entrée. En 1503, les travaux de construction de l’ensemble de la fortification furent dirigés par le maître d’œuvre, Johanni Gaytano, tandis qu'en 1504, des bâtiments civils furent démolis (dans le quartier du Salvatore) afin de faire de la place pour la fortification elle-même.

 


Les plus grands emplacements d’artillerie - situés au rez-de-chaussée et au sommet de chaque tour - abritaient les bombardes. Les plus petits, situés au premier étage, abritaient de petites pièces d'artillerie telles que  des fauconneaux et des  couleuvrines et obligeaient les opérateurs qui les manipulaient à rester à genoux. Ces opérateurs visaient à travers une croix gravée dans l’un des blocs de pierre placés au-dessus de l’ouverture ronde ou rectangulaire à partir de laquelle sortait le canon de chaque pièce d’artillerie (bombarde, couleuvrine, etc.) Aujourd'hui même, à l’extérieur de ces ouvertures, nous pouvons observer les trous dans la pierre dans lesquels étaient enfoncés les pivots des portes en bois qui protégeaient l'artillerie des pluies et des intempéries. Enfin, chaque emplacement d'artillerie était équipé d’une cheminée d’aération permettant l’évacuation des émanations produites lors des tirs.